In Urban Distortion, Goce (1994, Valencia, Spain) retraces his journeys through metropolitan cities, translating their shifting atmospheres into oil paintings that hover between documentation and dream.
His urban landscapes are depicted with such finesse that the line between photography and painting becomes almost imperceptible. Yet rather than simply imitating reality, Goce invites us into a world where the city dissolves into a dream-like landscape —at once recognizable and estranged, intimate and unsettling.
Goce’s artistic language is rooted in the classical training he received at the Faculty of Fine Arts in Valencia, where he mastered the techniques of traditional painting. These foundations remain visible in his brushwork, light study and compositional balance. But in Urban Distortion, they are set in dialogue with contemporary subjects and his own signature method of distortion, which he has been known to use in his work, whether studio or mural. With this fusion of style and technique, he bends perspective, fractures lines, and reshapes detail. This manipulation not only alters our perception of the city but also transforms the act of viewing into an exploration of memory, imagination, and place.
The medium used in his practice plays a crucial role in this process. Goce works almost exclusively on wooden panels, often cut and prepared by the artist himself. This artisanal gesture emphasizes the intention each piece receives by the artist. Only one large canvas in the exhibition diverges from this approach, executed instead on linen—a singular piece that further accentuates the tactile and conceptual tension running through the show.
By weaving together tradition and experiment, discipline and subjectivity, Goce’s Urban Distortion proposes a vision of the city that is both faithful to its forms and liberated from them.
français
Dans Urban Distortion, Goce (1994, Valence, Espagne) retrace ses voyages à travers les grandes métropoles, traduisant leurs atmosphères changeantes en peintures à l’huile qui oscillent entre la documentation et le rêve.
Ses paysages urbains sont représentés avec une telle finesse que la frontière entre photographie et peinture devient presque imperceptible. Mais plutôt que d’imiter simplement la réalité, Goce nous invite dans un univers où la ville se dissout dans un paysage onirique — à la fois reconnaissable et étranger, intime et déstabilisant.
Le langage artistique de Goce puise dans la formation classique qu’il a reçue à la Faculté des Beaux-Arts de Valence, où il a maîtrisé les techniques de la peinture traditionnelle. Ces fondations demeurent visibles dans son coup de pinceau, son étude de la lumière et l’équilibre de ses compositions. Mais dans Urban Distortion, elles entrent en dialogue avec des thématiques contemporaines et avec sa méthode singulière de distorsion, un procédé qu’il a l’habitude d’explorer dans ses travaux, qu’ils soient en atelier ou muraux. Par cette fusion de style et de technique, il joue avec les perspectives, fracture les lignes et recompose les détails. Cette manipulation ne modifie pas seulement notre perception de la ville : elle transforme l’acte de regarder en une exploration de la mémoire, de l’imagination et du lieu.
Le support utilisé dans sa pratique joue un rôle essentiel dans ce processus. Goce travaille presque exclusivement sur des panneaux de bois, souvent découpés et préparés par ses soins. Ce geste artisanal souligne l’intention et l’attention que l’artiste accorde à chaque pièce. Une seule grande toile de l’exposition se distingue de cette approche, réalisée cette fois sur lin — une œuvre singulière qui accentue encore la tension tactile et conceptuelle qui traverse l’ensemble de l’exposition.
En tissant tradition et expérimentation, discipline et subjectivité, Urban Distortion propose une vision de la ville à la fois fidèle à ses formes et libérée de celles-ci.